Banksy, intronisé roi du street art des années 2000, signe avec Faites le mur, un vrai film/faux documentaire sur l'art des rues, son arrivée dans les galeries et sa commercialisation. Le titre original, Exit through the gift shop, en dit un peu plus sur les intentions de l'artiste anglais. Ce mockumentary, dans la lignée de Spinal tap de Rob Reiner ou plus récemment de Grizzly man de Werner Herzog, est une critique pleine d'humour du marché de l'art. Du début à la fin, on ne sait pas vraiment où est le vrai et où se trouve la fiction.
Exit through the gift shop, c'est l'histoire de Thierry Guetta, un Français vivant à Los Angeles, qui s'intéresse un peu par hasard au street art au début des années 2000. Monomaniaque de la caméra, rapidement passionné, il décide de filmer les différents artistes majeurs de cet art : Shepard Fairey, Space Invader, André, Seizer, Neckface, Swoom... croisent sa route. Pendant plusieurs années, il les suit partout, sur les toits du monde entier, afin d'immortaliser leur travail : mosaïques, pochoirs, collages ou peintures à la bombe. Cette partie du film est sûrement la plus réaliste et montre les risques pris par ces artistes funambules lors de leurs expéditions nocturnes afin d'exposer leurs œuvres. Banksy pioche pour son documentaire dans les centaines d'heures d'archives soit disant tournées par Thierry Guetta, qu'il entrecoupe d'interviews croisées des différents artistes.
Manque un seul artiste au tableau de chasse de Guetta : Banksy lui-même. Il veut absolument le filmer pour mettre un terme à ce qui n'est pas encore un documentaire. Par l'intermédiaire de Fairey, il finit par le rencontrer. Il gagne sa confiance et se retrouve à le suivre pendant plusieurs mois. Il filme son travail dans les rues de Londres, de L.A., et l'accompagne pour sa première exposition majeure aux USA. S'exerce alors une transformation chez Thierry Guetta, qui, poussé par Banksy, devient alors lui-même artiste (sous le pseudo Mr. Brainwash) et ambitionne de monter une énorme exposition événement à L.A.. Contre toute attente, le buzz est là et ses œuvres s'arrachent pour plusieurs milliers de dollars. C'est sûrement ici que la fiction prend le dessus.
Banksy, en spécialiste du détournement, sème le doute, entre vraie blague et fausse critique (ou est-ce l'inverse ?). Il exécute un portrait sans concession du monde de l'art et du public, prêts à porter au pinacle en quelques semaines un quasi inconnu sans réel talent. Cette critique de la starification à outrance, qu'il essaye de fuir depuis ses débuts (il apparaît toujours masqué et dans le film, même sa voix est déguisée) peut aussi se concevoir comme un exercice d'auto-analyse. Est-ce qu'il mérite tous les éloges qui lui sont faits ? Il est sûrement trop tôt pour répondre. Comme le dit Thierry Guetta à la fin du film : c'est au terme de la vie d'un artiste que l'on sait s'il était talentueux ou non. En tout cas, Banksy, qui devient de plus en plus touche à tout, a le mérite de s'interroger sans morale précise sur son art, ses motivations et sa valeur réelle.
Exit through the gift shop, c'est l'histoire de Thierry Guetta, un Français vivant à Los Angeles, qui s'intéresse un peu par hasard au street art au début des années 2000. Monomaniaque de la caméra, rapidement passionné, il décide de filmer les différents artistes majeurs de cet art : Shepard Fairey, Space Invader, André, Seizer, Neckface, Swoom... croisent sa route. Pendant plusieurs années, il les suit partout, sur les toits du monde entier, afin d'immortaliser leur travail : mosaïques, pochoirs, collages ou peintures à la bombe. Cette partie du film est sûrement la plus réaliste et montre les risques pris par ces artistes funambules lors de leurs expéditions nocturnes afin d'exposer leurs œuvres. Banksy pioche pour son documentaire dans les centaines d'heures d'archives soit disant tournées par Thierry Guetta, qu'il entrecoupe d'interviews croisées des différents artistes.
Manque un seul artiste au tableau de chasse de Guetta : Banksy lui-même. Il veut absolument le filmer pour mettre un terme à ce qui n'est pas encore un documentaire. Par l'intermédiaire de Fairey, il finit par le rencontrer. Il gagne sa confiance et se retrouve à le suivre pendant plusieurs mois. Il filme son travail dans les rues de Londres, de L.A., et l'accompagne pour sa première exposition majeure aux USA. S'exerce alors une transformation chez Thierry Guetta, qui, poussé par Banksy, devient alors lui-même artiste (sous le pseudo Mr. Brainwash) et ambitionne de monter une énorme exposition événement à L.A.. Contre toute attente, le buzz est là et ses œuvres s'arrachent pour plusieurs milliers de dollars. C'est sûrement ici que la fiction prend le dessus.
Banksy, en spécialiste du détournement, sème le doute, entre vraie blague et fausse critique (ou est-ce l'inverse ?). Il exécute un portrait sans concession du monde de l'art et du public, prêts à porter au pinacle en quelques semaines un quasi inconnu sans réel talent. Cette critique de la starification à outrance, qu'il essaye de fuir depuis ses débuts (il apparaît toujours masqué et dans le film, même sa voix est déguisée) peut aussi se concevoir comme un exercice d'auto-analyse. Est-ce qu'il mérite tous les éloges qui lui sont faits ? Il est sûrement trop tôt pour répondre. Comme le dit Thierry Guetta à la fin du film : c'est au terme de la vie d'un artiste que l'on sait s'il était talentueux ou non. En tout cas, Banksy, qui devient de plus en plus touche à tout, a le mérite de s'interroger sans morale précise sur son art, ses motivations et sa valeur réelle.
song "sell out" by THE LEVELLERS
faites le mur by BANKSY
photo : stencil by BANKSY graffiti with marker by NOMAD
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